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Centurie / Choix des Plus Belles Roses
(4 Sep 1845)  Page(s) Tab 11.  Includes photo(s).
 
ROSE ACIDALIE
(ILE-BOUBRON.)
Histoire. — Description. — Culture.

Cette Rose arété obtenue en 1837 à Angers par M. Rousseau. Depuis tantôt 10 ans qu’elle est dans nos cultures elle y fait toujours tête de colonne. Il serait vivement à désirer que l’on ne mît jamais dans le domaine public de Roses moins remarquables que celle-ci ; il n’en est malheureusement pas toujours ainsi : c’est ce qui fait que les variétés ou soi-disant variétés sont si nombreuses, si multipliées, et qu’il existe en général fort peu de différence entre elles. Il faudrait avoir la mémoire de Scipion, qui connaissait le surnom de guerre de tous ses soldats, pour pouvoir se rappeler ce qu’est une Rose en entendant prononcer son nom, et quel est le nom en voyant la Rose. Il y a des variétés tranchées reconnaissables au premier abord, comme Acidalie, dont nous donnons la figure. On doit souhaiter que MM. les horticulteurs fassent une réduction notable sur le nombre des Roses de leurs catalogues, ou tout au moins qu’ils les divisent en deux catégories. Dans la première ils feraient entrer une centaine de noms de belles plantes parmi lesquelles pourraient choisir, les yeux fermés, les personnes qui tiennent aux belles Roses , et non aux grands noms. La seconde partie serait consacrée à l’énumération de toutes les variétés avec lesquelles les amateurs pourraient composer une galerie de noms plus ou moins historiques, plus ou moins burlesques ou ridicules.
Voici les principaux caractères botaniques du Rosier et de la Rose Acidalie : Rameaux très feuillés, merithalles courts ; aiguillons droits ou presque droits, longs, minces, bruns, rares ; feuilles longues ayant la tenue du feuillage des Hybrides, et notamment de Marquise Bocella à folioles cordiformes, allongées, d’un vert luisant en dessus, un peu plus pâle en dessous, irrégulièrement dentées de grandes et de petites dents ou dents intermédiaires; pétiole commun muni en dessous de longs aiguillons crochus, et garni en dessus de poils raides, glanduleux ; stipules étroites, très avancées sur le pétiole, dont elles se détachent en deux petites oreillettes ; fleurs moyennes, blanches, légèrement carnées par contraste et d’une agréable odeur.
Cette variété forme une fort jolie tête sur églantier. Elle n’est pas sensible au froid. On a généralement remarqué qu’elle pousse peu la première année. C’est non seulement vrai pour cette variété, mais encore pour tous les Rosiers de l’ile Bourbon, qui sont faibles et souffrants la première année de la plantation et très beaux la seconde. Ainsi Paul-Joseph, par exemple, a très mal fleuri l’année de sa mise dans le commerce; il est superbe aujourd’hui.
On se plaint aussi que les Roses et notamment Acidalie, et toutes les Ile-Bourbon en général, ne remontent pas toujours bien; c’est vrai. MM. les horticulteurs qui taillent très court après la floraison du printemps, qui paillent, qui arrosent copieusement, qui plantent en massifs si serrés, que les Rosiers se donnent un mutuel abri contre les rayons du soleil, ces Messieurs obtiennent de ravissantes floraisons à l'automne. Mais vous, amateurs, qui avez quelques Rosiers disséminés dans un parc ou sur les plates-bandes d’un jardin, qui ne prenez pas la peine de couvrir votre sol d’une sale litière, qui arrosez très rarement, vous voyez vos plantes durcir, ne pas fleurir du tout ou fleurir mal à l’automne. Si vous
supprimiez au moins les fleurs passées, vous obtiendriez de meilleures floraisons. Cela vous est d’autant plus facile que vous n’avez en général pas besoin de graines.
V. Pt.
Ce 4 septembre 1845.
 
(1853)  Page(s) Tab 42.  
 
Reste la fleur. Ici, encore, les caractères distinctifs font défaut. Dans les Thés, elles sont comme entr’ouvertes et offrent, alors, la forme d’une coupe renversée, lorsque le pédoncule est faible et réfléchi, comme dans le Thé Adam; elles sont, au contraire, parfaitement épanouies et étalées, quand le pédoncule est dressé comme dans la Duchesse d’Orléans.
 
(1851)  Page(s) Tab 27.  Includes photo(s).
 
ROSE ADAM.
TRIBU DES ROSIERS THÉ.

Rameaux assez vigoureux, lisses, luisants, d’un vert clair, plus ou moins fortement teintés de rougeâtres sur les parties exposées au soleil, hérissés de quelques aiguillons rouges, de grosseur moyenne, très-acérés, comprimés latéralement, élargis à leur base, puis brusquement rétrécis et arqués en arrière.
Feuilles luisantes, d’un vert jaunâtre, clair en dessus, un peu plus pâle en dessous, composées de trois à cinq folioles graduellement plus grandes de la base au sommet du pétiole, parfaitement lisses, glabres sur les deux faces, finement dentelées et un peu ondulées sur les bords, brièvement et brusquement acuminées à leur sommet, rétrécies, cunéiformes et presque entières à leur base ou superficiellement dentelées, à nervures non épineuses ; foliole terminale obovale, les latérales largement oblongues, lancéolées, portées par des petits pétioles rougeâtres munis en dessus de quelques lines dents glanduleuses sur les bords.
Pétioles communs, flexueux, canaliculés rougeâtres en dessus et bordés de fines dents glanduleuses, verts en dessous et hérissés de quatre à six petits aiguillons inégaux arqués rouges.
Stipules très-étroites, presque filiformes, ciliées-glandulcuses, soudées dans les deux tiers de leur longueur avec le pétiole commun, et présentant comme celui-ci une teinte rouge plus ou moins foncée.
Fleurs d’un rose cuivré clair, très-pleines, évasées en coupe, larges de 8 à 9 centimètres, exhalant une douce odeur de thé, ordinairement solitaires et un peu réfléchies, ou réunies par 2-3 au sommet des rameaux.
Pédoncules courts, assez gros, réfléchis, glabres.
Calice à tube glabre, ample, presque urcéolé ou semi-globuleux, à peine ou point contracté à la gorge, vert, glaucescent. Folioles calicinales très-longues, étroites, finement rétrécies et aiguës au sommet, glabres et vertes en dehors, finement duveteuses blanches en dedans; trois sont bordées de dents étroites et de cils glanduleux ; quelquefois une de ces folioles est munie d’un petit appendice vert, étroit, cilié ; les deux autres divisions calicinales ont les bords nus, c’est-à-dire dépourvus de poils glanduleux, mais ils sont finement bordés d’un duvet blanchâtre semblable à celui de la face interne.
Boutons ovoïdes-allongés.
Pétales de la circonférence régulièrement imbriqués, très-larges, un peu concaves, obovales-arrondis, ceux du centre plus chiffonnés cl d’un rose légèrement carné nuancé de cuivré.
Cette variété obtenue, vers 1837, par M. Adam, jardinier à Reims, est une des plus belles et des plus élégantes de la tribu des rosiers Thés. On peut la placer à côté du Comte de Paris, avec lequel elle a quelques rapports; mais le thé Comte de Paris a les aiguillons droits rougeâtres, les folioles sont un peu échancrées en cœur à leur base, les fleurs dressées et d’un blanc rosé très-pâle au centre; le Thé Adam au contraire a ses aiguillons arqués presque pourpres, les folioles non échan crées en cœur, les fleurs ordinairement réfléchies d’un rose cuivré surtout au centre. Ces caractères le rapprochent davantage du rosier Souvenir d’un ami , qui s’en distingue très-facilement par son pédoncule hérissé de poils glanduleux.
Le Thé Adam supporte bien les froids de nos climats. Franc de pied ou greffé, bas de tige, il forme de beaux buissons ; greffé sur églantier, haute tige, il se couronne d’une belle tête cà rameaux presque horizontaux, terminés par une, deux ou trois fleurs.
(15 Jun 1845)  Page(s) Tab 5.  
 
ROSE NOISETTE AIMÉE VIBERT.
Histoire. — Description. — Culture.

Le Rosier Noisette Aimée Vibert est un des gains de M. Vibert, qui l’a obtenue dans ses cultures de Lonjumeau, près Paris, en 1828. Quoique 18 ans nous séparent du jour où cette Rose a fleuri pour la première fois, quoique plus de 4 mille nouveautés, dont près de 500 dans la seule série des Noisette, soient passées sous nos yeux depuis 1828, aucune de ces conquêtes n’a pu détrôner Aimée Vibert. Comme la Rose du Roi, elle s’est popularisée sur nos marchés, elle a su se faire aimer des grandes dames et des grisettes ; elle déploie son blanc panache dans les jardins royaux et dans le modeste courtil de l’artisan. Quelques personnes croient que cette Rose aurait été fixée par la greffe et prise sur un Rosier semperflorens. Cela a fort peu d’importance ; admirons la fleur sans nous inquiéter de savoir si nous la devons à une semence ou à un heureux écart de la nature. Dans l’un ou l’autre cas nous ne pouvons que féliciter l’homme qui a semé ou qui a greffé.
Aimée Vibert est une Noisette de la division dont les rameaux sont courts, et tous ou presque tous florifères, ce qui les rapproche nécessairement des Bengales. Voici les caractères botaniques de ce Rosier.
Végétation vigoureuse, rameaux très verts et très lisses, presque entièrement dépourvus d’aiguillons, lesquels, du reste, sont très courts, petits, un peu inclinés en dessous, d’un jaune purpurin. Les feuilles sont d’un très beau vert, à 5 et à 7 folioles, à 5 seulement dans le voisinage des fleurs. Le pétiole commun est faible, il se contourne souvent, et il est hérissé, surtout en dessus, de très petits poils courts, glanduleux, roux ou purpurins, et munis de quelques aiguillons vert clair en dessous. Les folioles sont ovales-allongées. Les fleurs naissent par paquets de 15 ou 20 au sommet des rameaux, où elles forment une sorte de corymbe du plus gracieux effet ; leur pédoncule est dichotome ou trichotome et purpurin du côté du soleil. Sa longueur varie entre 6 à 7 centimètres (environ 2 pouces et demi); il est garni de poils si courts et si fins, qu’ils sont à peine visibles. L’ovaire est moyen, bien fait, d’une pubescence également insaisissable à l’œil ; le bouton est ovoïde, rose tendre ; les divisions calycinales cordiformes, entières, mais munies de petites oreillettes ovales. La fleur est d’un blanc pur, bien pleine, large de 5 à 6 centimètres ; elle se compose de nombreux petits pétales dont la réunion imite assez bien une cocarde.
C’est surtout pour l’ensemble que ce Rosier est charmant. Son port ne laisse rien à désirer: sur églantier il forme des têtes majestueuses ; franc de pied, il fait des touffes superbes ; cultivé en pots, ses jolies fleurs blanches, accompagnées de beaux boutons rose tendre, paraissent au dessus de la petite voûte verte formée par le feuillage. C’est un véritable emblème d’innocence, de jeunesse et de vertus. Ajoutons à ces qualités éminentes que l’arbrisseau est en fleur tout l’été, qu’il résiste au plus grand froid, qu’il s’accomode des plus mauvaises terres, et que ses fleurs répandent une odeur délicieuse.
Si parfois un rameau sans boutons apparents se développait sur le Rosier Aimée Vibert , il faudrait éviter de prendre des yeux dessus pour greffer : les Rosiers qui proviendraient de cette source ne remonteraient pas; il en est du reste ainsi pour toutes les Roses. Ce sera le sujet de développements généraux qui n’ont que faire ici. Nous les renvoyons aux détails relatifs à la culture.
15 Juin 1845.
V. Pt.
(1853)  Page(s) Tab 42.  
 
Nous avons des Thés à feuilles ovales, plus ou moins arrondies; mais nous en trouvons qui sont allongées comme dans les Noisettes. Pour en citer un exemple, nous indiquerons Julie Mansais et Thé Jaune dont les feuilles ne sont pas moins effilées que dans Ophirie et même Aimé Vibert....
 Les Noisettes présentent ces deux formes: ouvertes dans Aimé Vibert, et en coupe renversée dans la Noisette Labiche. 
(1853)  Page(s) Tab 44.  Includes photo(s).
 
BARON HEEKEREN.
TRIBU DES ROSIERS HYBRIDES REMONTANTS.

Arbrisseau vigoureux dont les rameaux trapus et d’un vert olive sont armés d’aiguillons inégaux d’un rouge-brun; les uns de grosseur moyenne, très-larges à leur base, comprimés latéralement, droits, mais infléchis un peu en arrière ; les autres, plus ou moins petits, représentent plutôt de gros poils glanduleux.
Feuilles assez amples, d’un vert clair et bordées d’un liséré rougeâtre en naissant; dans l’âge adulte, elles prennent une teinte plus foncée en dessus et glauque en dessous. Elles sont composées ordinairement de 5 folioles ovales-allongées, aiguës, dentelées et bordées de fines dentelures glanduleuses; la terminale est échancrée en cœur à sa base ; les latérales sont arrondies à leur point d’insertion avec le pétiole.
Fleurs d’un rose magnifique qui prend ensuite une légère teinte violacée ; elles sont très-grandes, parfaitement facturées et forment la coupe.
Pédoncule roide, glanduleux, portant de 1 à 3 fleurs.
Calice à tube oblong, à peine contracté au sommet, glabre; divisions calicinales allongées, longuement et étroitement acuminées, vertes et glanduleuses en dehors, duveteuses en dedans; 2 sont simples, et 3 garnies sur les bords d’appendices très-étroits, filiformes, quelquefois rameux.
Corolle ample, lâchement, mais parfaitement pleine, composée de nombreux pétales moins serrés que la Rose La Reine; ceux de la circonférence très-large, en forme de conchc, à bords se réfléchissant un peu, dressés et très-régulièrement imbriqués; les intérieurs plus petits et moins réguliers.
Étamines assez nombreuses, éparses avec les pétales du centre.
Styles soyeux, saillants, rapprochés en colonnes, et terminés chacun par un stigmate capitellé.
La Rose Baron Heekeren esl une admirable nouveauté de 1852, sortie des heureux semis de M. Margottin. Dans toute la tribu des hybrides, nous ne connaissons aucune Rose qui présente, une forme aussi parfaite, et un coloris aussi délicat.
L’arbuste est vigoureux et très-franchement remontant; c’est, au total, une variété bien distincte et très-recommandable, qui sera longtemps en faveur auprès des amateurs de Roses.
(1854)  Page(s) Tab 56.  Includes photo(s).
 
BARONNE DU KERMONT.
ROS A HYBRIDA PERPETUA.

Bois. — Gros, fortm allongé, vert assez clair, faiblement coloré de rouge violacé au soleil; mérithalles longs.
Aiguillons. — Rares, forts, larges à la base, acérés, tantôt droits, tantôt redressés, parfois recourbés, rouge-pourpre ou rouge-brun.
Feuilles. — Très-amples, cinq folioles, quelquefois trois, ovales, terminées en pointe bien indiquée, de dimensions fort inégales, la terminale beaucoup plus grande, dentées largement et peu profondément, lisses et vert clair lustré sur la page supérieure, rudes et vert blanchâtre sur celle inférieure. Le pétiole, assez long et muni à sa base de stipules foliacées qui le suivent jusque vers la moitié de sa longueur, est armé en dessous, dans toute son étendue, de quelques aiguillons crochus, assez forts; il est vert, teinté rouge-pourpre sur la nervure supérieure et est parsemé de petits poils rudes brunâtres.
Pédoncules. — Longs, assez forts pour supporter fermement les fleurs, munis vers leur base de deux stipules foliacées et souvent, si ce n’est toujours, de deux autres moins grandes vers le tiers inférieur de leur longueur, vert clair, brunissant au soleil, hérissés de petits poils brunâtres.
Ovaires. — Peu forts, plutôt pyriformes que globuleux, rétrécis au sommet, presque complètement glabres, vert clair.
Boutons. — Assez gros, globuleux, légèrement aplatis à la base, rouge-pourpré avant l’épanouissement.
Sépales .— Cinq, peu foliacés, vert clair, rayés rouge-pourpré, parsemés de très-petits poils brunâtres.
Fleurs. — Moyennes (6 à 7 centimètres), creusées en coupe profonde , arrondies, régulières, de la forme parfaite des belles Roses cent-feuilles, très-pleines, d’un épanouissement toujours facile, organes sexuels visibles; coloris roSe-cerise-pourpré vif, revers rose blanchâtre; odeur très-forte et très-suave de l’essence de Roses du Levant.
La rose Baronne du Kermont a été gagnée par M. Jacques Lebougre, jardinier de M. de Mondeville, semeur heureux, auquel on doit quelques très-bonnes roses, et, entre autres, les Bourbons, Proserpine et Paul-Joseph, et l’hybride remontant Laurence de Montmorency. Elle a été mise dans le commerce en 1852, par M. Thomas, de Saint-Denis, près Paris.
C'est un hybride du Rosier du Bengale, qui remonte bien et fleurit très-abondamment. Il pousse avec énergie, se comporte parfaitement sur églantier, et donne de bons résultats franc de pied.
Cette rose est une très-remarquable acquisition ; aucune n’est plus florifère : les boutons forment au sommet des rameaux de larges corymbes, et les fleurs sont aussi distinguées par la perfection de la forme que par la beauté du coloris.
P.-C. Rouillard.

 
(1852)  Page(s) Tab 32.  Includes photo(s).
 
BARONNE HALLEZ DE CLAPARÈDE.
TRIBU DES ROSIERS HYBRIDES DE PORTLAND.

Arbrisseau très-vigoureux, ayant des rapports, par son bois et son feuillage, avec le Rosier Madame Laffay. Les rameaux sont gros, trapus, d’un beau vert, hérissés de nombreux aiguillons très-inégaux, rouge-brun; les uns, — les plus forts, — sont grêles, longs, très-effilés, non comprimés, droits, un peu infléchis en arrière; les autres, beaucoup plus petits, passent insensiblement à l’état de poils raides ou de petits tubercules et se confondent avec les poils glanduleux.
Feuilles amples, composées de cinq à sept folioles épaisses, d’un beau vert, un peu luisantes et presque lisses en dessus, d’un vert clair en dessous et fortement nervées-réticulées, largement ovales, dentelées et denticulées, arrondies ou brièvement acuminées au sommet, un peu échancrées en cœur à la base, à nervure médiane très-faiblement hérissée de poils raccourcis; la foliole terminale plus grande et plus longuement acuminée, les latérales graduellement plus petites, portées par un pétiolule court glanduleux.
Pétiole commun assez gros, ferme, droit, hispide par des poils courts, canaliculé en dessus, armé de quelques aiguillons très-petits souvent rudimentairés.
Stipules assez larges, triangulaires allongées très-aiguës, divergentes, ciliées, glanduleuses sur les bords, longuement et étroitement soudées au pétiole commun.
Fleurs grandes, très-pleines, très-bien faites, d’un beau pourpre.
Pédoncule ferme, gros,droit, glanduleux.
Calice à tube glanduleux, graduellement élargi en forme d’entonnoir, non contracté à la gorge ; folioles calicinales très-larges, vertes, glanduleuses à leur base; deux sont foliacées au sommet et munies sur les bords de petites lanières vertes ciliées ; les trois autres sont plus larges, concaves, brusquement rétrécies en pointe au sommet, bordées d’un duvet blanc, simples ou munies, d’un côté seulement , d’une petite lanière étroite bordée de cils glanduleux.
Pétales obovales; ceux des rangées extérieures concaves, en forme de cuillère, dressés, régulièrement imbriqués, d’un pourpre pâle en dehors, pourpre vif éclatant en dedans; pétales du centre chiffonnés.
Etamines peu nombreuses, presque toutes transformées en pétales.
Ovaires oblongs, soyeux, renfermés dans le tube calicinal hérissé de poils soyeux blancs ; styles saillants inégaux, poilus, paraissant au centre de la corolle, d’un jaune safran au-dessous du stigmate.
La rose Baronne Hallez de Claparède est une charmante plante, qu’on peut placer en première ligne à côté de Madame Laffay, Baronne Prévost et de tant d’autres beautés de la tribu des Hybrides perpétuelles. Elle est franchement remontante et très-florifère. Gomme pour tous les arbustes qui poussent vigoureusement, il convient de tenir la taille un peu allongée et de lui conserver un plus grand nombre de rameaux, sans cependant faire confusion, afin que la sève, se trouvant disséminée sur plusieurs points, produise des rameaux plus faibles, qui se mettront plus facilement à fleurs.
M. Lebougre, jardinier de M. de Mondeville, est l’heureux obtenteur de cette belle rose, mise au commerce pour la première fois en 1849, par M. Thomas, horticulteur à Saint-Denis, qui s’était rendu propriétaire de toute l’édition.
(1851)  Page(s) Tab 26.  
 
Quelques amateurs lui préfèrent la Belle Marseillaise; sans doute celle-ci a un port plus beau, une végétation plus franche, mais ses fleurs n’ont pas la délicatesse et la gracieuse couleur de la rose Duc de Nemours.
(1852)  Page(s) Tab 33.  Includes photo(s).
 
 [Stamped by Bibliothéque National: Dépôt Légal Seine No 15 1852]

BELLE MARSEILLAISE.
TRIBU DES ROSIERS NOISETTES.

Arbrisseau à rameaux très-vigoureux, longs, gros, d’un vert olivâtre, un peu brun en dessus: les vigoureux presque droits et à peine chargés d’aiguillons, les plus faibles formant un zig-zag très-prononcé, et armés, dans la partie inférieure, de quelques aiguillons plats, droits ou un peu infléchis en arrière, acuminés, très-aigus.
Feuilles composées ordinairement de cinq à sept, rarement trois folioles lancéolées, aiguës, finement dentelées, lisses, luisantes, d’un vert un peu foncé et glabres en dessus, d’un vert pâle en dessous, et à nervures médianes hérissées de poils glanduleux.
Pétiole commun assez fort, raide, hérissé de poils glanduleux, canaliculé en dessus, armés, en dessous, de quelques aiguillons faibles un peu arqués.
Stipules longues, étroites, linéaires, bordées de cils glanduleux, soudées avec le pétiole commun dans les deux tiers de leur longueur.
Fleurs larges de 4 à 5 centimètres, très-pleines, rouge clair légèrement violacé, disposées en panicules au sommet des rameaux.
Boutons ovoïdes-arrondis, s’ouvrant très-facilement.
Pédoncules grêles, mais fermes, droits, couverts de poils glanduleux.
Calice à tube oblong, non contracté au sommet ; folioles calicinales triangulaires, très-allongées, longuement et étroitement rétrécies au sommet, très-aiguës, vertes et glabres en dehors, couvertes, en dedans, d’un fin duvet blanc un peu rosé: deux sont simples, entières; les trois autres présentent sur les bords une ou deux petites lanières très-étroites, aiguës, ciliées.
Pétales extérieurs un peu concaves, largement obovales étalés; les intérieurs chiffonnés plus étroits.
Étamines peu nombreuses, imparfaites.
Ovaires oblongs insérés dans le tube calicinal.
Styles saillants, poilus, formant un petit groupe au centre de la fleur.
La Belle Marseillaise ressemble assez à la Noisette du Luxembourg ; mais elle est moins vigoureuse ; c’est-cà-dire que ses rameaux s’allongent moins: les aiguillons, plus rares, ne sont pas aussi parfaitement arqués; enfin les fleurs plus petites, moins étouffées, sont d’un rouge plus clair, et non violacé.
La Noisette duc de Nemours s’en distingue par ses rameaux moins trapus, plus grêles, et le coloris des fleurs d’un rosé tendre qui se nuance d’un peu de violet.
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