Texte de F Herinck dans l’horticulteur provençal 1850 pages 71 et 72 reprint de la revue horticole

Triomphe de Valenciennes – Madame Campbelle d’islay
La première de ces roses nous a été communiquée au mois d’août dernier, par M Schneider, horticulteur, à Marly-les-Valenciennes (Nord), qui l’a obtenue, dit-il dans ses semis de 1847.
Son bois, ses aiguillons, ses feuilles et la forme de ses fleurs, présentent exactement les caractères de la ‘ Rose de la reine’ ; seulement , les pétales d’un rose pâle, autant du moins que nous avons pu en juger d’après l’échantillon un peu flétri qui nous a été envoyé, sont plus ou moins panachés de rouge et nuancés de violet. Cette panachure donne à la fleur un certain cachet de beauté originale qui en fait tout le mérite, mais cette rose provient-elle réellement d’un semis, ou ne serait-ce pas plutôt une panachure accidentelle d’une Rose de la reine, confondue, dans les opérations de rempotage, avec les semis, et que M Schneider serait parvenu à fixer ? Les affinités si grandes, qui existent entre le ‘Triomphe de Valenciennes’ et La reine, nous autorisent à émettre cette opinion, qui, du reset, se trouve confirmée par l’apparition d’une autre rose, que M Baudry, horticulteur à Avranches (Manche) vient de livrer au commerce comme une simple rose fixée de la Reine qu’il nomme ‘Madame Campbelle d’Islay’. Nous ajouterons même que, d’après les débris de fleurs de cette dernière rose que nous avons vu l’automne dernier, et la description de M Baudry, dans laquelle nous trouvons : « couleur rose , lilacé, strié ou marbré de rouge carmin » nous considérons le ‘Triomphe de Valenciennes’ et ‘Madame Campbelle d’Islay’ comme une seule et même variété , résultat d’un accident fixé d’une ‘Rose de la reine.