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'Marie de Lisle du Dréneuc' rose References
Magazine  (Aug 1909)  Page(s) 295.  
 
XIII e CONGRÈS DES ROSIÉRISTES, TENU A NANTES, LES 6 ET 7 JUIN 1909
M. Joseph Gadeceau, vice-président de la Société nantaise des amis de l’horticulture, appelle l’attention du Congrès sur une variété de rose simple appelée Marie Delille du Drainock, issue du Rosa multiflora comme mère et probablement du Rosa mollis comme père.
Magazine  (1 May 1902)  Page(s) 203-204.  Includes photo(s).
 
SUR UN ROSA ISSU DU ROSA MULTIFLORA TYPE, DE THUNBERG
Le Rosa multiflora type, de Thunberg, originaire du Japon, était peu connu à Nantes, dans les cultures, lorsque Lloyd le reput de M. G. Allard, d’Angers, l’habile créateur du bel Arboretum de la Maulévrie.
Ce Rosier lui fut envoyé sons le nom de Rosa thyrsiflora, Leroy. Malgré son mérite ornemental incontestable et bien que Lloyd l’ait largement distribué à ses amis, ce beau Rosier est encore, chez nous, une plante d’amateur ; elle est peu répandue. Cela tient, sans doute, à ce qu’il n’est pas remontant et passe fleur très rapidement. Mais il forme des buissons opulents atteignant jusqu’à trois mètres de hauteur et absolument couverts des thyrses élégants de ses milliers de fleurs simples, qui ressemblent un peu, comme forme et dimension, ainsi qu’on l’a dit, à celles de certaines Ronces. 
Il mérite d’être cultivé davantage.
D’après l'Index Kewensis, et aussi d’après presque tous les auteurs, le Rosa multiflora de Thunberg serait un simple synonyme du Rosa polyantha de Siebold et Zuccarini.
En admettant cette synonymie comme exacte, resterait la question de savoir quelle est l’origine précise du Rosa polyantha des horticulteurs.
D’après M. J. Gérôme1 celui-ci serait le résultat d’un croisement entre le R. multiflora de Thunberg et une variété du R. indica.
Je n’ai pas, à ma portée, les documents nécessaires pour élucider ces questions de synonymie, dont la dernière surtout reste, a mes yeux, assez obscure.
Je prendrai donc, ici, le Rosier cultivé par Lloyd (fig. 85) comme type du R. multiflora de Thunberg, en m’appuyant sur l’autorité de M. Crépin, auquel je l’ai communiqué et qui m’écrivait: « Votre n° 1 est le vrai Rosa multiflora, Thunb., ainsi que je l’ai , établi il y a bien des années ; le nom de thyrsiflora, Leroy, est un simple synonyme de l’espèce de
Thunberg. »
Grand admirateur de ce Rosier, Lloyd m’a dit maintes fois qu’il aurait voulu l’obtenir à fleurs roses. Pour y arriver, il s’est livré, à ma connaissance, à des tentatives d’hybridation avec le Rosa mollis, Sm. (Fl. O. ed. 5, p. 122) à pétales rose- vif.
M. Georges de Lisle du Dréneuc ayant reçu de Lloyd des graines de ce Rosa multiflora les sema et obtint le Rosier qui fait l’objet de la présente note.
Ce Rosier (fig. 86) est donc incontestablement, issu des graines du véritable Rosa multiflora, Thunb., reconnu par Crépin.
IL a conservé de cette parenté certaine les pétioles, pédoncules et sépales à poils mous et à poils glanduleux mélangés ; les stipules très glanduleuses, bordées de longs cils glanduleux, les pédoncules et les rameaux de la panicule très minces, les boutons petits ; une certaine tendance thyrsiforme sur les rameaux terminaux.
D’un autre côté, il diffère essentiellement de sa mère :
1o Par ses stipules et bractées moins pectinées.
2o Par ses bractées moins caduques.
3o Par son inflorescence moins pyramidale.
4o Par sa corolle beaucoup plus grande et rose.
5o Et surtout par ses styles non étroitement agglutinés, et souvent un peu séparés les uns des autres avec quelques poils.
Ce dernier caractère le ferait distraire de la section des synstylæ.
Mais si nous connaissons ici la mère, la recherche de la paternité , dans le cas hybridité, nous offre des difficultés assez grandes.
M. Crépin qui a examiné la plante avec un vif intérêt, m’écrivait-il, ajoutait :
« A moins que l’action d’un R. mollis de la Flore de l’Ouest ait été extrêmement faible, il est bien difficile d’admettre sa parenté dans la production de cet hvbride. En somme, je ne vois rien dans celui-ci qui puisse faire soupçonner l’action de cette espèce et qui rappelle ses caractères. »
En résumé, la Rose obtenue par M. Georges de Lisle du Dréneuc, de graines du R. multiflora type, de Thunberg, paraît démontrer que cette espèce se prête facilement à l’hybridation ainsi que plusieurs horticulteurs l’ont écrit entre autres M. Jean Sisley, en 1874 :
« Ce Rosa polyantha simple a déjà produit sans fécondation artificielle, des variétés très distinctes et très remarquables, à fleurs doubles, jaunes comme celles du Rosier de Banks, et des rouges doubles mais aucune de ces variétés n’a conservé ce qui distingue le type : la floraison en panicule, qui, selon moi, en fait le plus grand mérite et le distingue de tous les autres Rosiers. »
En effet, si le nom de thyrsiflora donné par Leroy d’Angers au type du R. multifora, Thunb., doit, en raison des droits de priorité, rentrer dans la synonymie, il faut néanmoins reconnaître qu'il était d’un choix très heureux, car il rappelait le caractère le plus frappant de la plante ; et il est fâcheux que, comme le dit M. Sisley, cette inflorescence caractéristique ne se reproduise pas chez les enfants du multiflora.
Je crois bon de rajqjeler, à cette occasion, les caractères de ces inflorescences. Thyrse : grappe composée dans laquelle les pédoncules ramifiés les plus longs sont situés vers la portion moyenne de l’inflorescence au lieu d’être
placés à la base. Panicule : grappe composée à divers degrés ; dans les descriptions, on appelle panicule à peu près toutes les inflorescences dans lesquelles un rachis porte des pédoncules nombreux, plus ou moins inégaux et ramifiés.
Pour nous, tout l’intérêt de l’obtention de M. de Lisle consiste dans la certitude ou nous sommes qu’une graine du R. multiflora type de Thunberg a donné naissance à une Rose qui s’éloigne très sensiblement de la mère par un caractère considéré comme de premier ordre par tous les rhodologues, celui des styles libres.
Cette obtention est aussi une preuve de plus de l’extrême plasticité du type.

1 Etude botanico-horticole sur le genre Rosier, Paris, 1931.
2 Voir Rosa polyantha et ses enfants. E. A. Carrière, Rev. hort., 1er septembre 1884.

 
Magazine  (1902)  Page(s) 203-205.  
 

La note de M. É. Gadeceau est consacrée à une variété intéressante de Rosa obtenue par notre collègue, M. Georges de l'Isle du Dréneuc, de graines du Rosa multifîora type de Thunberg.

Le Rosier de M. de l'Isle, par ses feuilles, ses bractées, ses sépales et ses nombreux petits boutons à fleurs, semble trahir, d'après M. Gadeceau, une certaine parenté avec le Turner's Crimson Rambler que M. Cochet considère comme une variété japonaise du R. multifîora que l'on cultive sous le nom de Sakou-Ibara.

Tout l'intérêt de la plante obtenue par M. de L’isle réside dans la certitude de sa production par une graine de R. multiflora type.

Voici la description qu'en donne M. Gadeceau :

« Rosa multifîora, var. Marie de Lisle du Dréneuc. — Arbuste très rameux formant un buisson compact et largement étalé de 1m50 à 2 mètres de haut. Tiges peu épineuses. Feuilles plus grandes que dans le type, moins rugueuses, vert foncé, luisantes en dessus, plus pâles en dessous, les adultes à peine pubescentes en dessous, pétioles à poils mous et à poils glanduleux mélangés ; folioles obovales-lancéolées, plus espacées sur le pétiole, vivement dentées dans les deux tiers supérieurs ; stipules très glanduleuses, bordées
de longs cils glanduleux.

» Fleurs simples, en panicule très largement divariquée (non en thyrse pyramidal); boutons petits, ovales-globuleux; sépales lancéolés-acuminés, plus dentés et moins tomenteux que dans le type, bractées linéaires lancéolées acuminées, bordées de cils glanduleux, moins caduques, pétales rose vif (15 à 25 millimètres de long sur autant de large, au lieu de 8 à 11 millimètres) ; styles styles libres, entremêlés de quelques poils ; floraison un peu plus précoce que le type ; non remontant. »

Par l'abondance de ses jolies fleurs roses, ce Rosier, ainsi que le fait remarquer l'auteur, se recommande aux amateurs de Roses simples; il joint la grâce de l'Églantine à la vigueur d'une floraison exubérante.

Magazine  (1902)  Page(s) 90-92.  
 
Same text as in "Revue Horticole", 1 May 1902
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