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Roses, Clematis and Peonies
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Herbarium Rosarum
(1894)  Page(s) 8-9.  
 
5. — Rosa sempervirens L. var pervirens (R. pervirens Gren.). « Cette variation à feuilles plus ou moins pubescentes et à colonne stylaire un peu hérissée peut, je pense, être identifiée avec le R. pervirens Gren. ou du moins appartient au groupe de cette variété. »  J'accepte sans hésitation cette manière de voir de M. Crépin. D'abord, mes échantillons de la vallée de la Sorgues ne diffèrent pas sensiblement des échantillons authentiques du R. pervirens, récoltés de l'autre côté du Larzac, dans la vallée de l'Arre, à Alzon, Molières, Aulas, le Vigan, et dont je dois la communication à l'obligeance de M. le Dr B. Martin. Mais ce pauvre R. pervirens qu'on récolte dans nos Cévennes depuis 40 ans, a subi bien des vicissitudes et a été de tout temps un sujet d'embarras pour son classement.  Grenier, son auteur, lui aurait d'abord assigné une descendance hybride du R. arvensis et du R sempervirens.  Mais cette opinion contredite par le fait de l'existence de la Rose en question dans des localités où on ne trouve pas ses prétendus parents, ne tarda pas à être reconnue insoutenable et le botaniste de Besançon la considérait dès lors comme une bonne espèce, exactement intermédiaire entre les deux espèces précitées.  Aujourd’hui par suite des tendances réductrices de la nouvelle école rhodologique, le R. pervirens n'est plus admis que comme simple variété de l'un ou de l'autre.
Un rhodologue de mes amis qui a beaucoup étudié le groupe des synstylées, m'écrivait, il y a quelques mois, que ma plante de Latour n'était probablement qu'une variété du R. arvensis. Elle a, en effet, de ce dernier type les feuilles caduques et pubescentes, les folioles petites et courtes, mais par ses autres caractères, feuilles moyennes 5-foliolées, folioles épaisses, luisantes, à sommet contourné, stipules étroites, oreillettes un peu divergentes, bractées étalées ou réfléchies, colonne stylaire légèrement hérissée, elle me semble, ainsi qu'à M. Crépin, plus voisine du R. sempervirens.  Toutefois, l'une et l'autre opinion me paraissent passibles d'une objection assez importante qu'on me permettra de reproduire ici dans les mêmes termes que le botaniste d'Aumessas: « Sans oublier, dit M. Martin, le fait indéniable de la variabilité et du polymorphisme de certaines espèces du genre Rosa, je juge peu conforme aux affinités naturelles de regarder comme une forme australe du R. arvensis un rosier pourvu de feuilles fermes, épaisses, denses et coriaces et ayant bien peu l'aspect de celles de la véritable espèce d'Hudson, croissant dans notre voisinage; ou de faire dériver par variation du R. sempervirens une plante munie de feuilles incontestablement caduques et si distinctes par ce caractère biologique du R. sempervirens légitime, propre aussi à notre région. » (C. f. Bull. Soc. Bot. Fr. t. 40, 1893, page 293, en note). Abbé COSTE.
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